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Les USA s’exposeront-ils à la riposte militaire iranienne?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du CGRI lors d'une parade militaire. (Photo d'archives)

Est-ce le prélude à une confrontation frontale ? Des médias américains ont annoncé que l’administration Trump déciderait de « blackliser » dès lundi le Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI), pilier des forces armées nationales iraniennes. L’information n’a pas été confirmée de source officielle mais si elle se confirme, la riposte iranienne ne tardera pas. 

L’administration Trump projetterait d’inscrire le lundi 8 avril sur sa liste noire le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI), dans une démarche sans précédent visant à intensifier ce qu’elle appelle sa « campagne de pression maximale ».

Selon le Wall Street Journal, l’administration Trump se prépare à annoncer cette décision dès lundi. Si cette annonce est faite, ce serait la première fois que les États-Unis « blacklistent » une branche des forces armées d’un État étranger, ouvrant ainsi la voie à une confrontation directe. En réaction à cette information, le président de la commission de la sécurité nationale iranienne, Hechmatollah Flahat Picheh, a affirmé que la démarche américaine ne resterait pas sans réponse : « L’Iran blackliserait les militaires US au même titre que les terroristes de Daech. »

Toutefois, le département d’Etat américain a refusé de commenter le rapport vendredi soir. Ce qui selon le journal US est le signe de « nettes divergences de vue au sein de l’administration US », dont « certains membres craignent une confrontation armée avec les Iraniens ».

Cette désignation possible, qui a été soutenue par le conseiller à la sécurité nationale John Bolton et le secrétaire d’État Mike Pompeo, a pourtant été découragée par le chef d’état-major interarmées Joseph Dunford, car ce serait la première fois qu’une institution liée à un État étranger est officiellement désigné comme groupe terroriste.

Mais pourquoi cette crainte ? 

En effet, le « blacklistage » ouvre grand la voie à une confrontation militaire. À ce rythme, les USA devraient tirer sur le CGRI aussi bien dans le golfe Persique que dans les pays de la région. Le Pentagone a déclaré qu’une telle approche pourrait entraîner une réaction contre les forces américaines dans la région sans qu’elle soit traduite par des impacts économiques souhaité, rapporte le Wall Street Journal qui ajoute : « La CIA et le commandement central des Etats-Unis (CENTCOM), chargé de surveiller les forces américaines au Moyen-Orient, ont également mis en garde contre une telle mesure. »

Lire : Déclic suprême à la guerre USA/Iran ?

Jason Blazakis, ancien directeur du Bureau des finances et des désignations de la lutte contre le terrorisme, a déclaré au WSJ que les conséquences futures d’une telle décision seraient profondes.

« Bien que cette décision de l’administration Trump vise à dissuader les entreprises internationales de faire du commerce avec les organes clés de l’économie iranienne, un gouvernement démocrate à la Maison-Blanche pourrait quand même revenir sur cette décision. Pourquoi alors prendre des risques inutiles ? », interprète la source américaine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV